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Asie, Inde : Interdiction définitive de l'utilisation des cétacés

L'inde est devenu en Mai dernier le plus grand des 4 (!) pays (Inde, Hongrie, Chili, et Costa Rica) à interdire l'utilisation des cétacés en parc d'attraction. Sont plus exactement bannies toutes les "personnes, organisations, agences gouvernementales, entreprises privées ou publiques, qui impliquent l'import, la capture des espèces de cétacés à des buts de divertissement commercial, de démonstration publique ou privée, ou de quelconque forme d'interaction."

Rappelons qu'en France en particulier et dans de nombreux pays d'Europe en général, cette interdiction est censément d'application, avec l'immonde hypocrisie de la dérogation à des buts scientifiques. Or, cela fait bien longtemps que l'utilité des soi-disant "études" faites dans des lieux tels que le Marineland d'Antibes et ses congénères est dénoncées par une grosse partie de la communauté scientifique, à tel point que des organisations fondées par des scientifiques comme Zoologistes sans Frontières en font une de leurs actions principales, au même titre que le braconnage ou le trafic d'animaux dans les pays du Tiers Monde. L'hypocrisie suprême étant que la loi interdisant les contacts avec ces animaux en France, une petite barrière suffit à fournir une séparation reconnue "suffisante" pour la fameuse "caresse des dauphins" à Antibes :
Source : Site promotionnel du Marineland

Aujourd'hui, il est difficile de trouver un expert indépendant du bien-être animal ou de la santé animale qui ne dénonce pas ces mouroirs à cétacés où le manque de place, l'ennui et une environnement inadapté font des victimes régulièrement. La plupart des anciens dresseurs de cétacés dans les années 60 et 70 comme Ric O'barry, qui ont travaillé des années avec des cétacés en prenant vraiment à coeur leur bien-être, ont constaté ces dégâts et luttent maintenant activement contre les divers delphinariums.

Les dresseurs actuels, sont malheureusement des passionnés qui, ayant vu une ouverture, se trouvent "formatés" dans un milieu qui leur apprend pourquoi et comment penser. Un exemple très concret est qu'il ne se considèrent pas comme des "dresseurs", puisqu'ils ne considèrent pas comme du dressage le conditionnement opérant (à savoir que lorsque l'animal sait qu'il va avoir une récompense, il démontre un certain comportement), base de tous les autres dressages efficaces, mais dont ils se considèrent exclus - y étant bien supérieurs. je ne leur jette pas la pierre, c'est simplement qu'on leur apprend leur métier de manière à ce que tout y soit "propre".

Dernière hypocrisie (pour rester poli) en date : la fameuse mort de la fameuse Joséphine, actrice du grand bleu, morte à un "âge très avancé" d'une quarantaine d'années d'après le parc, lorsque cette espèce montre, dans la seule étude faite avec un suivi complet de population, une espérance de vie supérieure à cinquante ans chez les femelles !

Malheureusement, en France les longévités en milieu naturel sont généralement recopiées de données anciennes. Les articles en anglais citaient 20 à 30 ans dans les années 90, 40 ans dans les années 2000, et sont passées à 40-50 ans en moyenne, avec un avantage d'une dizaine d'années pour les femelles....

A moins que l'on parle de la fameuse "Fondation Marineland", qui remplace le CRC (la même chose mais ancienne appellation) comme "caution scientifique", et dont les études connues à l'auteur de ces lignes consistaient par exemple à comparer le comportement de groupes de dauphins, mais au lieu de faire une comparaison sérieuse, l'un des groupes était suivi trois mois de l'année, et l'autre toute l'année...bref, des études qui n'auraient pas passé le moindre professeur de biologie de première année d'université....

 



05/08/2013
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