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Généralités sur les Requins (IV) : Ecologie et diversité

 

Squaliolius laticaudus, un superprédateur : il se nourrit de poissons osseux des fonds marins, et de céphalopodes qu'il suit dans ses migrations. On note que sa tête fait environ 1/3 de sa taille, afin de se nourrir de proies de grande taille ; vivant entre 200 et 500 mètres de fond dans toutes les mers du globe, il est ovovivipare et ses dents supérieurs sont éffilées en lame de poignard.

Tout l'inverse du paisible Requin-Baleine, qui ne fait que filtrer du plancton, souvent en surface, et n'aime que les eaux tropicales, faisant de brèves incursions en zones tempérées (Nb.: il est ovovivipare aussi).

Tout l'inverse ? Oui, car notre superprédateur, à l'inverse de son gigantesque cousin, ne mesure à taille adulte que 20 à 25 cm.

Bref, les requins sont variés. Variés en tailles, comme le montre l'exemple ci-dessus, mais aussi variés en morphologie (Anges de mers à têtes plates, poissons-scies, requins-marteaux et autres centrines), variés en alimentation (certains filtrent du plancton, d'autres broient des coquillages, mangent des oursins ou des algues, même si une majorité aime bien les poissons, les mammifères voire les reptiles), variés en habitat, variés en techniques de chasses, variés en physiologie, etc...

L'eau de mer est un milieu, comme l'air. Dépendant de leur milieu comme tous les êtres vivants, les requins doivent s'adapter à divers facteurs : la température de l'eau, la proximité des côtes, l'éclairement, la composition saline, la pression...tous facteurs qui vont déterminer l'habitat de telle ou telle espèce de requin.
On aime classifier les types écologiques de requins selon des schémas logiques.
Il peuvent être : tropicaux, tempérés, d'eaux froides, circumglobaux, si on se base uniquement sur des régions climatiques ; abyssaux, pélagiques, benthiques, néritiques, ou côtiers, selon qu'ils vivent dans des abysses, au grand large, sur les fonds marins, sur le plateau continental ou au plus près des côtes ; photiques ou aphotiques, selon qu'ils vivent dans la lumière ou au contraire dans l'obscurité. Et ainsi de suite. On peut résumer en disant que nulle part sur le globe, depuis la plage de la Grande Motte jusqu'aux confins du Groënland en passant par le détriot de Béring ou l'Océan Indien, il n'existe une étendue d'eau salée où l'on ne peut pas croiser de requin.

Il faut aussi évoquer ici l'eau douce. :face: Si l'on vend gentiment en animalerie des "requins d'eau douce", il s'agit le plus souvent soit de petits esturgeons, soit de cyprinidés de la sous famille des Labéoninés, sympathiques mais poissons osseux n'ayant rien à voir avec les "vrais requins". Les requins sont dits Halophiles, c'est-à-dire qu'ils aiment le sel ; ils aiment aussi surtout rester dans leur sel, ce qui en fait des animaux sténohalins, ce qui veut dire qu'ils préfèrent que la salinité ambiante reste constante. Mais certains requins se rapprochent plus des euryhalins, capables de supporter de grandes variations de salinité.
Parmi ceux-là, l'Emissole d'eau douce, Mustelus canis ou Emissole douce, pénètre et parfois remonte dans les estuaires des fleuves est-américains ; ou le Requin du Gange Glyphis gangeticus qui remonte sur quelques kilomètres le Gange et l'Indus, et quelques autres font figure de héros face à des requins moins tolérants comme le Requin-Tigre Galeocerdo cuvier, qui eux, ne font que pénétrer dans les estuaires.
Mais il existe un champion toutes catégories : le Requin-Bouledogue Carcharhinus leucas; classé comme le plus dangereux des requins tropicaux est son premier titre de gloire, il est responsable de la majorité des accidents à La Réunion, et de bons nombres d'autres, et même jusqu'en aquariums ! Vivipare, il met au monde ses petits notamment dans des fleuves, qu'il parcourt quelquefois sur plusieurs milliers de kilomètres ! Nil, Zambèze, Amazone (jusqu'au Pérou!!!!!!), Limpopo, Tigre, Gange, ainsi aucun grand fleuve tropical n'est à l'abri de la visite du Requin-Bouledogue.

Je vous laisse avec une photo de plus pour les couleurs, dont je n'ai pas encore évoqué la diversité (cuivrés, tigrés, zébrés, sombres, clairs, etc...) : un requin citron.



07/04/2011
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